Lahitète : Sarkozy, non ; Emmanuelli, oui
Par Jean-François Renaut
Sud-Ouest 26/01/11
Le candidat PS estime curieux de critiquer le Département mais pas l'État.
On l'avait laissé, en novembre, facile vainqueur de la primaire à l'investiture socialiste face à Dominique Cadoux et Philippe Lobello. Renaud Lahitète a lancé officiellement sa campagne en ce début de semaine et profité de l'occasion pour présenter sa suppléante. Comme Bertrand Tortigue, son adversaire à droite, l'avocat montois est allé chercher du côté de Benquet pour dénicher Andrée (dite Andréa) Laffitteau.
Pour cette jeune femme de 40 ans, conseillère commerciale dans un grand groupe d'assurances, ces cantonales seront sa première campagne en tant que candidate.
Ce n'est pas le cas de Renaud Lahitète. À bientôt 53 ans, ce Montois pur jus, marié et père de trois enfants, n'est plus un novice en politique.
Proche de Philippe LabeyrieDe 1985 à 1990, il fut directeur de cabinet du maire Philippe Labeyrie avant d'être élu sur sa liste en 1995 puis de nouveau en 2001. Depuis la défaite de 2008, l'ancien adjoint au logement se consacrait à son métier. Et le revoilà donc avec une motivation bien identifiée.
« J'ai envie de travailler au sein de la majorité du Conseil général parce que je me reconnais clairement dans les différentes politiques menées par Henri Emmanuelli, des politiques publiques fortes et volontaristes. »
Et le candidat PS sur Mont-de-Marsan Sud de pointer la solidarité avec les personnes handicapées et les âgées, les transports scolaires gratuits, la volonté de développer le territoire…
Pour Renaud Lahitète, pas de doute, « si les Landes connaissent une croissance démographique forte, c'est grâce à un travail acharné des élus socialistes du Département. » Un travail qui concerne aussi les Montois, directement ou indirectement. Il donne un chiffre : « Chaque année, le Conseil général injecte 10 millions d'euros sur Mont-de-Marsan Sud » et un exemple : la liaison à 2 x 2 voies vers Saint-Sever inaugurée il y a deux ans.
Les jeunes et le Loustau« Toute cette politique est menacée par les mesures gouvernementales tels la suppression de la taxe professionnelle et le gel des dotations de l'État durant trois ans. »
Ce serait même pire que ça. « L'État doit 200 millions d'euros au Département au titre de transferts de charges non compensés. C'est paradoxal que certains candidats s'en prennent au Conseil général plutôt qu'à l'État. C'est du sectarisme doublé d'une posture politicienne. »
Sa campagne jusqu'à la fin mars, Renaud Lahitète la veut de proximité avec comme axe majeur la jeunesse. Des réunions publiques seront programmées dans chaque commune du canton. Il y sera aussi forcément question du stade vélodrome du Loustau. « Pour moi, il n'y a pas d'alternative, ce terrain doit revenir en intégralité au centre hospitalier. »
blog : www.renaudlahitete.fr. Siège de campagne : 31, boulevard d'Haussez à Mont-de-Marsan.