« Le choix de la solidarité »

Publié le par cantonales2011-ps40.over-blog.com

 
11 mars 2011 06h00 | Par Jefferson Desport

Jean-Claude Deyres a rappelé hier les prochaines ouvertures d'Ehpad dans les Landes.

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Jean-Claude Deyres : « Près de 100 % de nos établissements sont habilités à l'aide sociale. » photo Loïc dequier

Si pas une des professions de foi des candidats aux cantonales n'élude le sujet de la dépendance, promettant toujours plus de maisons de retraite et de considération envers les seniors, hier, à Souprosse, au cœur de l'Ehpad flambant neuf des Cinq Rivières, Jean-Claude Deyres, le vice-président PS du Conseil général des Landes en charge de la solidarité, est venu - à dessein - rappeler l'action du Département en la matière. Et doucher les bons sentiments naissants ici et là.

Concrètement, cette année, deux nouvelles unités ouvriront. La première à Sore en juin avec 65 places. La seconde à Biscarrosse avec la création de douze places en unité Alzheimer. Le programme est encore plus soutenu en 2012 avec la création de 14 places Alzheimer à Mimizan, 14 autres à Morcenx, 38 de plus dont 10 Alzheimer à Vielle-Saint-Girons, une extension de 16 places à Pouillon et la création d'un nouvel Ehpad de 65 places dont 15 Alzheimer à Saint-Paul-lès-Dax. Avec cette nuance que les Landes présentent un prix de journée parmi les plus bas d'Aquitaine : « Parce que depuis une vingtaine d'années, indique Jean-Claude Deyres, on avait pris la décision d'aider à la construction. Ce qui diminue le recours à l'emprunt et donc les annuités de remboursement. Et comme tout ceci entre dans le budget, ça diminue au niveau du coût pour la personne âgée. » Résultat, « près de 50 % des établissements landais ont un prix de journée inférieur à 45 euros ».

66 millions d'euros

Quant à savoir si le Conseil général, qui investit 66 millions d'euros par an dans la dépendance, pourra maintenir cet engagement, il répond : « Ce département a fait le choix de la solidarité et on essaiera de l'assumer de façon à ce que tout le monde puisse accéder à un établissement. » Avec cet autre atout, ajoute-t-il, que « près de 100 % de nos établissements sont habilités à l'aide sociale. Ce qui veut dire que tout le monde, quels que soient ses revenus, peut venir dans les établissements de ce département. »

Néanmoins, Jean-Claude Deyres n'oublie pas que la période est aussi et surtout électorale. Aussi connaît-il par cœur les critiques de ses adversaires. Comme celle sur le poids des établissements publics dans les Landes : « Quand on ouvre un établissement, rappelle-t-il, il y a deux responsables : le Conseil général et l'ARS, l'Agence régionale de santé pour les crédits de la sécurité sociale. Or, s'il n'y a pas ces crédits pour payer les infirmières, les médecins et les médicaments, ça ne sert à rien d'ouvrir une structure pour personnes âgées dépendantes. » Et d'enfoncer le clou : « Nos adversaires politiques sont mieux placés que nous pour demander des crédits supplémentaires à la Sécurité sociale ou à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. »

Une certitude : jusqu'à 2012, la liste des réalisations évoquées plus haut est définitivement close. Quant aux projets dans les cartons pour 2013, un seul est, pour l'heure assuré de bénéficier de tous les financements : l'extension de l'Ehpad de Gamarde. « On n'ouvre pas une maison de retraite comme ça », glisse Jean-Claude Deyres.

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